Même si Carlo Ancelotti a décidé de faire totalement tourner contre les Andalous, son équipe partait en tant que favori face à une écurie en passe de descendre à la fin de la saison. Et pourtant, les hommes de Mauricio Pellegrino ne sont pas entrés sur la pelouse du Bernabéu avec l'intention de rester derrière et tenir le résultat.

Dès qu'ils en ont eu l'opportunité, ces derniers se sont projetés à l'assaut des cages adverses, mais ont manqué d'efficacité. Un manque de réalisme dû à un complexe d'infériorité quand le face-à-face se présentait ? Quand Nacho (33ᵉ) et Courtois (51ᵉ) ont dû sauver les siens, c'est grâce à leur talent, mais aussi au manque de lucidité de Sobrino. 

L'attaquant de Cadix, formé à "La Fábrica" (le centre de formation du Real), n'a pas pu répéter cette fâcheuse tradition qui touche constamment les Madridistes : la revanche des exs. D'ordinaire, le Real Madrid voit souvent ses anciens joueurs marqués face à lui. Mais cet après-midi, c'est niet ! Dans la foulée de la parade décisive de Courtois – qui a réalisé un retour très encourageant après ses deux blessures à ses deux genoux -, Brahim Díaz a permis aux siens d'ouvrir le score grâce à une sublime frappe du pied droit se logeant dans la lucarne de Ledesma (52ᵉ). 

L'entrée en jeu pour Bellingham était l'opportunité pour lui de répondre aux critiques subies après son mauvais match à Munich. Il ne lui en faudra pas deux. Après un excellent travail de Brahim, qui déborde côté droit, l'Anglais est à la réception du centre à ras de terre au point de penalty et pousse le ballon au fond des filets (68ᵉ). Le break est fait, Joselu inscrit un troisième et ultime but (93ᵉ), et le club et son public peuvent savourer une victoire qui peut leur donner leur 36ᵉ titre de Liga dès ce soir. 

En effet, en cas de faux pas du FC Barcelona à Gérone (18h30), le Real Madrid serait sacré champion d'Espagne. Si les hommes de Xavi l'emportent, il faudra attendre la semaine prochaine face à Grenade.